En France, sur le front du VIH la dégradation se confirme. Selon les associations, en raison de la crise du Covid, des années d’efforts, d’informations et de préventions sont en train d’être perdues.
5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France
Les chiffres sur la prévention du VIH sont alarmants. En 2022, 69% des jeunes en France s’estiment bien informés sur la question du VIH, cela représente une chute de 5 points en 2 ans selon le sondage annuel IFOP commandé par Sidaction. Il en va de même pour la fréquence des dépistages, qui a chuté de 14 % en un an, soit 650 000 dépistages en moins en 2021. L’attention se porte majoritairement sur les 15-25 ans car pour cette tranche d’âge, la crise sanitaire a totalement éclipsé le virus du Sida. En effet, c’est d’abord sur le dépistage que la crise du Covid a eu le plus d’impact avec une baisse de près de 14% pour tous âges confondus nous indique Florence Thune, la présidente de Sidaction : « les Français pensaient que les laboratoires étaient réservés au dépistage du Covid et qu’ils ne seraient donc pas reçus. Or on sait que l’enjeu du dépistage est primordial. Une fois le patient prévenu de sa maladie, il peut suivre un traitement qui le maintiendra en bonne santé et l’empêchera de la transmettre à un tiers ».
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5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France, et parmi elles, 14% ont moins de 25 ans. La crise sanitaire a totalement éloigné l’information auprès des jeunes en annulant par exemple les séances de préventions à l’école : « certains jeunes considèrent que le VIH n’est plus un souci. Pourtant le taux des 15-25 ans contaminés a augmenté par rapport à 2020. Il faut arrêter de penser que le Sida ne concerne que les autres ». Les idées reçues et les fausses informations liées au VIH continuent donc à prospérer. Désormais plus de la moitié des 15-25 ans pensent que le virus peut se transmettre en embrassant une personne contaminée et 1 jeune sur 5 croit que la pilule contraceptive protège du VIH. Ces chiffres montrent malheureusement que le chemin de la sensibilisation est encore long.
Remi Pfister
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