Le Parisien s’intéresse à une pratique qui concerne aujourd’hui 6 000 à 8 000 adolescentes : les photos de nudes (dénudées). Il s’agit d’échanger sur les réseaux sociaux une photo de soi dénudé en échange d’un cadeau.
« On ne connaissait pas notre fille » résume son père, chef d’entreprise
Le journal détaille ces cadeaux : cela peut être de l’argent, une sortie en boîte de nuit, dans les bars, et ça mène parfois à la drogue et la prostitution, alertent les associations. C’est ce qui est arrivé à Nina, 12 ans, adolescente de la région de Lille. elle se présentait sur les réseaux sociaux comme une jeune femme de 18 ans, libre dans sa tête et dans son corps. Depuis, Nina a été placée en famille d’accueil, déscolarisée.
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« On ne connaissait pas notre fille » résume son père, chef d’entreprise. Car tous les profils, tous les milieux sociaux sont représentés, explique un sexologue dans le journal. Le point commun de ces jeunes filles, c’est d’abord un mal être, une fragilité, et un rêve de célébrité inspiré notamment des influenceuses à Dubaï. Sans esprit critique, sans les codes de la séduction, conclut ce sexologue : envoyer une photo dénudée, pour elles, il n’y a rien de plus normal.
Marc Bourreau
