Le gouvernement a décidé d’autoriser l’utilisation d’autotests y compris pour le premier test des élèves cas contacts. Il n’y aura donc plus forcément un test PCR ou antigénique comme auparavant. Une façon de désengorger les laboratoires d’analyses, pris d’assaut ces dernières semaines.
11 millions de kits devraient être livrés aux pharmaciens cette semaine
Si votre enfant est cas contact, trois autotests peuvent être récupérés gratuitement en pharmacie. Une attestation délivrée par l’école suffira pour les obtenir. Selon le gouvernement, 11 millions de kits devraient être livrés aux pharmaciens cette semaine. En l’absence de cette attestation, il vous faudra les acheter en pharmacie ou en grande surface. Mais ces autotests sont-ils fiables pour dépister Omicron ? Les autotests sont fiables à 80% chez les enfants symptomatiques mais cette efficacité baisserait de moitié chez les asymptomatiques, selon le médecin généraliste Jérôme Marty : « l’autotest peut être fiable par la répétition de l’autotest. Il faut considérer l’autotest comme la bandelette que l’on utilise pour prendre la température du nourrisson c’est-à-dire que lorsque la température est à 38° il faut vérifier, c’est la même chose dans ce cas. Il faut faire un test PCR après l’autotest ».
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Autre problème qui pourrait fausser le résultat : la mauvaise réalisation du prélèvement. Car ce sont les parents qui vont devoir mettre l’écouvillon dans le nez de leurs enfants et il faut être très précautionneux, insiste Gilles Bonnefond, président du syndicat des pharmaciens d’officine : « il faut que les pharmaciens expliquent bien comment utiliser ces autotests. Il faut mettre l’écouvillon à 2 cm dans le nez de l’enfant et tourner pendant 15 secondes dans chaque narine pour être sûr de récupérer un maximum de virus et de ne pas avoir un faux négatif ». Selon les épidémiologistes, les autotests seront efficaces dans l’isolement des enfants positifs seulement si tout le monde joue le jeu, et réalise bien les trois tests lorsqu’il y a cas contact. Cette stratégie de dépistage pourrait même s’appliquer aux adultes à l’avenir. Encore faut-il qu’il y ait suffisamment d’autotests disponibles sur le territoire.
Rémi Pfister
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