Valérie Pécresse : « Son atout ? Sa crédibilité. Sa faiblesse ? Pas assez connue des Français », selon Bernard Sananès

Bernard Sananès, président de l’institut de sondages Elabe, était l’invité de la matinale de Renaud Blanc sur Radio Classique, ce lundi 6 décembre. Il est revenu sur la victoire de Valérie Pécresse à la Primaire des Républicains, jugeant qu’elle aura besoin d’Eric Ciotti, son challenger, pour la suite de la campagne.

Eric Ciotti a annoncé la création de son mouvement, « A droite ! »

Valérie Pécresse, fraîchement élue candidate des Républicains pour la présidentielle a, selon Bernard Sananès, « trois semaines pour décoller et émerger, pour faire que sa candidature s’installe comme crédible pour le second tour ». L’analyste estime que ce scénario est possible, notamment grâce à une « effet nouveauté dans la campagne ». Il souligne que le rassemblement autour de sa candidature sera indispensable, voire cruciale pour la droite, qui « joue sa survie, ni plus ni moins », poursuit Bernard Sananès, évoquant, en cas d’élimination du second tour (comme en 2017) une possible « implosion de la droite ».

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Mais des fissures sont apparues ce week-end : Eric Ciotti a annoncé créer son mouvement intitulé « A droite ! » et Valérie Pécresse annonce qu’elle ne reprendra pas un certain nombre de dossiers de ces mesures défendues par son challenger. Or, explique Bernard Sananès, elle a besoin d’Éric Ciotti. « Elle devra tenter de capter d’abord les électeurs de droite tentés par Eric Zemmour, dont elle doit éviter l’hémorragie, c’est à dire la reconquête des électeurs marinistes » insiste-t-il.

 

Valérie Pécresse : Sa personnalité n’est pas connue, donc elle va être scrutée

Quels sont, dans ce contexte, les atouts et les faiblesses de Valérie Pécresse ? Bernard Sananès pointe dans la première catégorie « la nouveauté et la crédibilité » de la candidate LR à la présidentielle, présidente de la région Île-de-France, un poste qui lui donne « une vraie légitimité ». L’observateur note aussi l’atout supplémentaire d’être une femme, dans l’ère post #Metoo. Côté faiblesses, Bernard Sananès mentionne le fait qu’elle ne soit pas encore connue des Français : « Sa personnalité n’est pas connue, donc elle va être scrutée. Les Français vont la découvrir, vont la regarder ».

Béatrice Mouedine

 

Retrouvez l’invité de la matinale