Présidentielle : Les droits de succession deviennent un sujet central de la campagne

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Le sujet des droits de succession s’impose à la une du Parisien-Aujourd’hui en France qui titre ce matin Succession, le débat s’invite dans la campagne. Presque tous les candidats se sont positionnés sur les questions de transmission : défiscalisation de l’impôt sur les transmission, encourager les donations ou en finir avec les niches fiscales liées à l’héritage. Entre la gauche et la droite, les propositions sont bien tranchées.

Les droits de succession, l’impôt le plus détesté des Français

A l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon a cette formule : « au-delà de 12 millions je prends tout ». A droite, Valérie Pécresse veut supprimer les droits de succession pour 95 % des Français, Anne Hidalgo veut cibler les patrimoines de plus de 2 millions d’euros, Marine Le Pen encourager les donations, Emmanuel Macron veut encourager la transmission populaire. Chaque candidat fait entendre sa petite musique au sujet de l’impôt le plus détesté des Français. 81 % d’entre eux souhaitent le voir baisser. Et ils n’ont pas tort, la France est un des pays européens où il est le plus élevé. Mais dans Le Figaro, le philosophe Gaspard Koenig, candidat libéral de la simplification à l’élection présidentielle a une autre approche. Pour lui les Français devraient pouvoir léguer tout leur patrimoine comme il l’entendent, et il commence par ce constat : la part de l’héritage dans le patrimoine total est passé de 35 % dans les années 70, à 60 % en 2020. Autrement dit, l’enrichissement par le travail ou le mérite est devenu secondaire par rapport à la richesse transmise.

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Gaspard Koenig propose de transmettre à qui l’on veut, en s’affranchissant du lien biologique

Gaspard Koenig assure ensuite que l’âge moyen à l’héritage était de 30 ans au début du 19ème siècle, il atteindra 55 ans en 2035. Selon le philosophe, ce sont des préretraités qui héritent de retraités. Et Gaspard Koenig estime que tout cela relève d’une société de rentiers et qu’il faudrait pouvoir transmettre à qui l’on veut. En clair il faut s’affranchir du lien biologique, c’est comme ça qu’on fera circuler la richesse. Faciliter la transmission de son vivant, l’encourager même avec un système de bonus-malus selon qu’on lègue plus ou moins tôt, Gaspard Koenig va jusqu’à proposer un battement de 500 000 euros par personnes, quelle que soit l’origine de ce legs, et une taxation de 10 % au-delà. L’objectif ? Permettre à chacun de se constituer un capital et inciter les plus riches à ventiler leur patrimoine parmi les plus jeunes générations. La liberté de faire hériter qui on veut indépendamment du lien de parenté entraînera une forme de redistribution que la contrainte n’obtiendra jamais.

David Abiker

 

 

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