Ce matin à 8h15 sur Radio Classique
Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, candidat aux législatives
Invité de Guillaume Durand
« Loi Travail : il y aura une résistance face à ce projet »
Extraits :
A propos du projet Loi Travail
« Il est très bien que depuis quelques jours, la presse en dit plus que les effets d’annonce minimalistes du premier ministre. »
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« Je ne crois pas qu’il y ait une adhésion des Français aux documents révélés par la presse qui montrent les possibilités d’un tel projet (facilité des licenciements…) »
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« Evidemment, il y aura une résistance face à ce projet. »
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« Je ne crois pas qu’il y ait une majorité dans ce pays pour dire : on veut la loi El Khomri plus, plus, plus. »
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« Macron profite d’un moment de grâce. Mais les gens ne veulent pas d’une uberisation de la société. S’ils votent massivement pour En Marche, c’est parce que le vieux monde s’effondre. Et En Marche joue un rôle contradictoire en poursuivant ce vieux monde tout en apparaissant pour certains comme une forme de dégagement de la classe politique. C’est une entourloupe. »
A propos de la polémique Mélenchon / Cazeneuve
« Oui, M. Cazeneuve a considéré que « nous avions manqué à la République ». Ce qui était blessant pour nous. Il nous a même accusés d’être en quelque sorte conciliants vis-à-vis de l’extrême-droite. Mélenchon lui a répondu à l’occasion d’un meeting, lui expliquant qu’il devrait être plus modeste, notamment considérant le drame de l’affaire Sivens.
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« Nous sommes revenus en conférence de presse sur certains mots. Je propose donc à M. Cazeneuve d’en rester là et ne pas judiciariser tout ce qui est de la controverse politique. »
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« En outre, nous avions dit : aucune voix pour l’extrême-droite, c’est complaisant ça ? Toute notre vie est contre l’extrême-droite. Que des gens du FN aient voté pour nous, j’en suis honoré. Les convaincre de voter Mélenchon, ça c’est faire reculer l’extrême-droite. M. Cazeneuve devrait applaudir. En quoi cela est-il complaisant ? Bien sûr, je suis touché lorsqu’on m’accuse d’être complaisant vis-à-vis du FN. C’est blessant. »
A propos des législatives
« Je n’ai pas d’autre méthode que : je me bats, je me bats, je me bats. »
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« Nous avons zéro députés à l’heure actuelle. Nous partons de rien, nous sommes une force politique neuve qui n’a aucune liaison avec le vieux monde. Nous avons un cœur gros et plein d’espoirs. »
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« Le recul, c’est que beaucoup de gens vont s’abstenir aux législatives. Des gens, que je ne méprise pas, ne comprennent pas l’enjeu des législatives, ils se disent : Macron a gagné. »
A propos des arguments irrationnels de Mélenchon
« Vous invitez des gens à ce micro, du gouvernement actuel de droite, qui vendent des armes au Qatar et à l’Arabie Saoudite. Vous leur dites, c’est irrationnel ? »
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« Je n’ai pas eu l’impression qu’il y a eu une campagne pour dénoncer les amitiés scandaleuses avec le Qatar et l’Arabie Saoudite. »
A propos de la « mini complicité » apparente entre Mélenchon et Macron lors du débat à 11
« De la part de M. Macron, il y avait un regard où il appréciait les propos de Mélenchon. Et Mélenchon a dû considérer que c’était un homme habile dans l’échange. Mais respecter les gens c’est aussi marquer les désaccords. »
A propos des propos de Macron
« Il a compris qu’il fallait détruire le vieux monde. Mais son impopularité sera plus forte que celle de François Hollande car ce qui le porte au plus haut, ce n’est pas la politique qu’il va mettre en œuvre. C’est ce que je vois à travers ses projets et les hommes politiques qu’il a mis en place. »