A droite, le second tour oppose Valérie Pécresse qui a obtenu 25% des voix, à Éric Ciotti en tête avec ,lui, 25,59%. Qu’est-ce qui explique ce qui est quand même une surprise ?
Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin appellent tous à voter pour Valérie Pécresse
C’est une surprise pour ceux qui croyaient en la force prescriptive des sondages, qui faisaient de Xavier Bertrand le mieux placé au premier tour. Ou ceux qui s’en remettaient au pouvoir prescripteur des grands élus qui étaient très nombreux à soutenir Michel Barnier. C’est aussi une surprise pour tous ceux qui ne voulaient pas admettre que des militants de droite voulaient un discours clairement de droite.
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Or, si l’on se situe sur cet axe, Valérie Pécresse et Éric Ciotti étaient, sur les cinq candidats, les plus à droite. Surtout le député de Nice, qui a revendiqué n’avoir pas voté Emmanuel Macron en 2017 et qui assume partager bien des constats d’Éric Zemmour. Et sa première place, d’une courte tête, est l’événement de ce premier tour. Mais Valérie Pécresse aussi a mis en avant sa fermeté. Elle est apparue plus déterminée, plus préparée, et plus organisée aussi. Elle a su susciter plus d’adhésions à LR que d’autres. Elle a aussi sans doute gagné la bataille. Elle en a touché les fruits hier. La surprise du premier tour, c’est Éric Ciotti, mais la favorite du second tour est Valérie Pécresse. C’est certes Éric Ciotti qui est arrivé en tête, mais les trois autres candidats, Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin appellent tous à voter pour la présidente d’Ile-de-France.
La victoire de Valérie Pécresse est quand même davantage inscrite dans les chiffres
Sur le papier, le député des Alpes-Maritimes n’a pas de réserves. Cela dit, on vient de voir que les adhérents ne se laissaient pas dicter leur vote. Donc samedi ce ne sera certainement pas 75-25%, mais la victoire de Valérie Pécresse est quand même davantage inscrite dans les chiffres. Et c’est elle qui semblait dès hier, avoir la charge de rassembler toutes les sensibilités de la droite. Elle l’a martelé dans la soirée en citant tous les autres candidats. Ce qui est frappant dans cette primaire c’est finalement que les convergences de fond sont vites apparues. Cette fois, il n’y a pas de doute sur le fait que tous ceux qui ont participé à cette compétition soutiendront le gagnant et la gagnante.
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Cette unité, qui était loin d’être acquise il y a quelques semaines encore, est la première bataille remportée par la droite. Evidemment elle ne suffira pas à donner l’assurance aux LR d’accéder au second tour de la présidentielle. La primaire est réussie, mais la droite part très bas dans la compétition présidentielle, loin derrière Emmanuel Macron, derrière Marine Le Pen et même, pour l’instant encore, derrière Éric Zemmour. Donc le plus difficile commencera lundi matin. Ce sera d’autant plus dur que la réponse à cette question de l’accès au second tour dépendra en grande partie du rapport de force entre Marine Le Pen et Éric Zemmour. C’est dire si cette primaire n’est pour la droite qu’un point de départ.
