Jean-Pierre Chevènement était l’invité de la matinale de Guillaume Durand ce jeudi 24 septembre. L’ancien ministre de l’Intérieur s’est dit « conscient de l’immense difficulté de la tâche d’Emmanuel Macron », entre crise du coronavirus et plans sociaux, et lui conseille « de s’adresser au peuple, pas seulement aux élites et à ceux qui ont réussi dans la vie ».
Emmanuel Macron a contre lui la gauche et la droite, estime Jean-Pierre Chevènement
Jean-Pierre Chevènement, auteur de « Qui veut risquer sa vie la sauvera – Mémoires », édité chez Robert Laffont dans la collection Bouquins, a confié être « inquiet » pour le pays. « Je pense qu’Emmanuel Macron a une tâche redoutable », a-t-il expliqué, « avec le défi sanitaire, les plans sociaux et le risque de déclassement de la France ». Saluant « le grand coup de balai », qui a accompagné l’arrivée du président de la République, Jean-Pierre Chevènement précise qu’il a « contre lui la gauche et la droite ». « Je suis conscient de l’immense difficulté de sa tâche » a-t-il poursuivi, ajoutant « je lui conseille de s’adresser au peuple, pas seulement aux élites et à ceux qui ont réussi dans la vie, mais aussi à ceux qui font tourner la société ».
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Rappelant qu’il a été élu par 66% des électeurs qui se sont exprimés, il estime que cela lui donne une responsabilité « qu’il doit pouvoir exprimer ». Jean-Pierre Chevènement estime toutefois « qu’il y a assez de bon sens dans le peuple français pour ne pas en rajouter dans la critique systématique, presque viscérale » qui existe aujourd’hui en France et qu’il dit ne pas partager. Il reconnaît que le plan de relance à 100 milliards d’euros « n’est pas une bricole », mais estime qu’il faut l’organiser, le structurer, mieux en fixer les perspectives et les rendre perceptibles aux Français.
Béatrice Mouedine
