La passe d’armes entre le comédien Gérard Darmon et Edwy Plenel de Mediapart a créé le buzz, le premier reprochant au second ses méthodes et son travail. Si Eugénie Bastié estime que cet échange avait en soi peu d’intérêt, il avait selon elle, le mérite de mettre en lumière la vision que présentait Edwy Plenel des médias. Une vision que ne partage pas la journaliste du Figaro.
Gérard Darmon a dénoncé le côté Tartuffe du discours d’Edwy Plenel
Le comédien Gérard Darmon était l’invité samedi 5 février de l’émission de Laurent Ruquier « On est en direct ». Il s’en est pris au patron de Mediapart Edwy Plenel, le traitant de « père Fouettard de la politique et des rapports humains. Vous nous alertez de quoi ? Des discours de Zemmour, de l’extrême droite, des dangers par rapport à la démocratie, du pouvoir des riches sur les médias… Tout le monde sait tout ça. Je ne trouve pas que vos méthodes sont très efficaces, il y a quelque chose d’un peu Tartuffe dans votre discours qui me gêne ». Eugénie Bastié estime que cette « tirade » de Gérard Darmon a un côté « vu et revu », souhaitant attirer plutôt l’attention sur la réponse d’Edwy Plenel sur les réseaux sociaux. Il disait, explique-t-elle, que la sortie de Gérard Darmon montrait l’avènement d’un monde où les informations remplacent les opinions, et que Mediapart était le seul journal qui produit des faits, les autres étant « dans l’opinion ».
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Elle dénonce une volonté de maquiller l’opinion en objectivité, ce qui est « la marque d’Edwy Plenel, quelqu’un de très engagé à l’extrême gauche pendant toute sa vie, militant trotskiste ayant même fait l’apologie du terrorisme d’extrême gauche ». La journaliste du Figaro ironise sur celui « qui aujourd’hui nous explique que son journalisme à lui est un journalisme objectif qui s’appuie uniquement sur les faits alors que ce n’est évidemment pas le cas, il choisit les faits qu’il dévoile dans son journal ». Eugénie Bastié précise qu’elle ne pointe pas le fait qu’il ait « une vision du monde » et estime que Mediapart joue un rôle important dans la démocratie, en tant que journal d’investigation. « Ce que je lui reproche », conclut-elle, « c’est de maquiller sa subjectivité, son militantisme sous les dehors de l’objectivité ».
Béatrice Mouedine
