L’eurodéputé et membre dirigeant du RN Nicolas Bay, qui envisage de rejoindre Eric Zemmour, a été suspendu de ses fonctions au sein du parti qui l’accuse de « sabotage » au profit du rival de Marine Le Pen.
Nicolas Bay, plus identitaire que Marine Le Pen
Nicolas Bay dément tout sabotage, mais les ralliements ou les suspicions de ralliement prennent de plus en plus des airs de mélodrame au Rassemblement National. Depuis des semaines, les lieutenants du parti lancent l’alerte : « Eric Zemmour sabote notre campagne ». Hier, le RN a affirmé que Nicolas Bay était une taupe qui transmettait des « éléments stratégiques » de campagne à l’équipe d’Eric Zemmour. Réponse de l’intéressé ? L’accusation est grossière, puisqu’il ne participe pas à l’état-major de la campagne. « Nicolas Bay ? Il est dans l’aventure Bruno Mégret depuis toujours » défend un membre de la campagne du RN. Comprenez : il est plus identitaire que Marine Le Pen.
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« Et NON, il n’est pas maltraité » poursuit-il , comme s’il voyait le coup venir. Marine Le Pen a d’ailleurs encouragé ceux qui veulent quitter le navire à le faire vite car le parti estime qu’Eric Zemmour n’a pas l’intention de gagner, mais qu’il préfère mordre les mollets du RN plutôt que de convaincre l’ensemble des électeurs. La tension monte d’un cran preuve que cette campagne prend de plus en plus l’allure d’un match à trois entre les concurrents de droite. Le trophée disputé ? Une qualification au second tour.
Victoire Faure
Ecoutez les explications de Victoire Faure :
