Une grande saison anniversaire pour l’Opéra de Paris qui fête ses 350 ans

En 2019, nous célébrons les 350 ans de l’Opéra de Paris, un anniversaire d’envergure que l’Opéra fête avec panache sur deux saisons ! Le jeudi 28 mars, Radio Classique consacre tous ses programmes et ses émissions pour présenter cette nouvelle saison et fêter avec l’opéra cet anniversaire. Petit aperçu des grands moments à venir…

Un projet hors-norme

2019-2020 sera, d’abord et avant tout, rythmée par un projet hors-norme : La grandiose Tétralogie de Richard Wagner dans une nouvelle production confiée au metteur en scène Calixto Bieto, avec Philippe Jordan à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Paris. Ponctuant l’année 2020, avec au printemps L’Or du Rhin et La Walkyrie suivis de Siegfried et Le Crépuscule des dieux à l’automne, le cycle sera donné dans son intégralité (RING) sous la forme d’un festival à l’occasion de deux séries de représentations qui concluront un an d’aventures musicales, théâtrales et humaines autour de ce qui fut la plus flamboyante entreprise de la vie du compositeur-dramaturge. D’immenses interprètes, comme Jonas Kaufmann (Siegmund dans La Walkyrie) donneront tout leur panache à l’œuvre de Wagner.

Des nouvelles productions lyriques

L’Opéra de Paris accueillera également cette année de toutes nouvelles productions lyriques avec d’abord La Traviata de Verdi revisitée par Simon Stone, metteur en scène australien dont le travail lui a valu une fulgurante renommée internationale. Il signe ici sa première mise en scène à l’Opéra avec la soprano américaine Pretty Yende qui incarnera Violetta. Un casting extrêmement prometteur pour redécouvrir le chef-d’œuvre de Verdi en septembre 2019.
En novembre, nous retrouverons l’unique opéra de Borodine : Le Prince Igor. Opéra politique, Borodine questionne la responsabilité du leader face à son peuple. En délestant l’œuvre de son plus élémentaire folklore, la mise en scène de Barrie Kosky souligne cet éternel besoin d’éthique.
Puis en février 2020, place à la nouvelle production de Manon mise en scène par Vincent Huguet. Le brûlant opéra de Massenet, d’après le roman de Manon Lescaut de l’Abbé Prévost, déroule le fil passionné de l’histoire de la jeune femme, échappée du couvent pour suivre les chemins de la transgression, de l’amour, de la douleur et de la nuit. Vincent Huguet s’affranchit du taffetas historique de l’œuvre pour en faire ressurgir toute la violence.

Des grands moments de danse

L’Opéra nous propose de redécouvrir Les Indes Galantes : premier opéra-ballet de Rameau, à la fois éblouissant, divertissant et philosophique avec la question du regard européen posé sur l’Autre – le Turc, l’Inca, le Persan, le Sauvage… Qui mieux que le metteur en scène Clement Cogitore – reconnu pour interroger les modalités de cohabitation des hommes avec leurs images – pour servir cette œuvre ? Avec la chorégraphe Bintou Dembélé, il s’empare cette fois de cette machine à enchanter dans son intégralité pour le réinscrire dans un espace urbain et politique dont il interroge les frontières.
Côté ballet, la soirée de ballets très attendue qui réunira la figure de proue de la photographie contemporaine, Hiroshi Sugimoto, et le chorégraphe Alessio Silvestrin, ancien collaborateur de William Forsythe, pour la création de At the Hawk’s well, ainsi que le reprise de la dernière pièce signée par William Forsythe pour l’Opéra de Paris avec les danseurs de la Compagnie Blake Works I, sur une sélection de chansons de James Blake. Une chorégraphie qui brille par sa vélocité et son énergie.

L’autre grand moment de danse sera la création mondiale de la talentueuse chorégraphe Crystal Pite. Après son passage remarqué en 2016 avec « The Seasons’ Canon », Crystal Pite retrouve les danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris le temps d’un spectacle qui promet encore une fois une décharge émotionnelle débordante et communicative, imposant aux danseurs un dépassement de soi, sur une musique d’Owen Benton.
La création mondiale du ballet d’Alan Lucien Oyen aura lieu en avril 2020 : elle mettra en avant l’inspiration théâtrale et dramatique de ce jeune chorégraphe, chef de file de la nouvelle génération scandinave.
Pour finir cette série de nouveaux spectacles, le ballet Mayerling du chorégraphe Kenneth MacMillan entrera au répertoire de l’Opéra en mai 2020, avec sa mise en scène théâtrale soutenue par la musique grave et puissante de Franz Liszt.

Des grands concerts symphoniques

L’orchestre de l’Opéra de Paris, sous la direction de Philippe Jordan, donnera bien sûr cette saison, de grands concerts symphoniques autour des œuvres de Debussy, Prokofiev et Mahler.

 

Ce jeudi 28 mars :

  • Olivier Bellamy recevra à 18h le directeur de l’Opéra de Paris Stéphane Lissner
  • Laure Mézan recevra à 20h la soprano Pretty Yende pour nous présenter cette nouvelle saison.

L’Opéra de Paris promet de nous faire vivre des moments musicaux incomparables mais aussi de nous donner à voir et entendre un art exigeant, ardent et toujours renouvelé, et ce depuis 350 ans !