Soldat ukrainien capturé par les Russes : « des combattants tchétchènes menaçaient de me lacérer »

Viktor Antonyuk/SPUTNIK/SIPA

Radio Classique vous propose le témoignage exceptionnel d’un soldat ukrainien, fait prisonnier par les Russes, 4 mois après l’invasion de l’Ukraine. Il décrit les mauvais traitements dont il a fait l’objet, après avoir été capturé alors qu’il était blessé.

Les Russes étaient seuls capables de lui prodiguer des soins

Hlib Stryzhko a été détenu et torturé psychologiquement par l’armée de Vladimir Poutine. A la mi-avril, ce soldat de 26 ans défend l’usine métallurgique de Illitch, à Marioupol, où de nombreux civils sont réfugiés, quand il est grièvement blessé. « Un char russe a tiré sur l’usine », raconte-t-il, « le bâtiment a commencé à s’effondrer et je suis tombé du 3e étage. J’étais piégé sous les décombres, j’avais des fractures au bassin, à la mâchoire, la douleur était indescriptible. Pour ne pas mourir, j’ai crié de toutes mes forces pour que mes frères d’armes me retrouvent ». Ses camarades finissent par l’extirper des gravats mais n’ont pas d’autre choix que de le remettre aux Russes, les seuls capables de lui prodiguer des soins.

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Hlib se dit prêt à poursuivre le combat après son rétablissement

Le jeune soldat explique avoir été transféré dans un hôpital militaire : « je n’ai reçu aucun soin, j’avais peur de mourir de mes blessures, mais aussi de faim. J’étais incapable de m’alimenter et les infirmières se contentaient de poser la nourriture par terre en me disant, essaye de manger ça, espèce de sale ukrainien. La nuit, j’étais surveillé par des combattants tchétchènes qui menaçaient de me lacérer de coups de couteaux ». Après 17 jours de captivité, Hlib est finalement relâché à la frontière ukrainienne, échangé contre un prisonnier russe. « Quand j’ai vu les drapeaux ukrainiens flotter, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps » raconte avec émotion le jeune soldat. 2 mois plus tard, il se remet très progressivement de ses blessures depuis son lit d’hôpital. Lib se dit prêt à poursuivre le combat une fois qu’il sera rétabli.

Rémi Vallez

Ecoutez le reportage de Rémi Vallez en ouverture du journal de 7h30 :

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