Chine : Quand Xi Jinping réécrit l’histoire du pays à grand coup d’effaceur

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Bienvenue dans la Chine de Xi Jinping, le président chinois « en quête du pouvoir absolu » titraient nos confrères du Figaro ce matin. Les caciques du Parti communiste chinois sont réunis en plénum depuis hier à Pékin. Ce grand raout doit permettre à Xi Jinping de passer du statut de numéro 1 à celui de leader suprême.

Xi Jinping va réécrire un quart des 500 pages d’histoire du Parti communiste pour réaliser son propre couronnement

Pour régner en Chine, raconte le Figaro, la méthode est la réécriture de l’histoire du passé en faisant table rase. C’était le cas en 1945 pour Mao afin de prendre ses distances avec Staline. C’était le cas également en 1981 : Deng Xiaoping critiquait le bilan de son prédécesseur pour ériger son règne de réforme et d’ouverture au capitalisme. Depuis hier en Chine, une nouvelle date est ajoutée dans les manuels d’histoire. En 2021, Xi Jinping va réécrire un quart des 500 pages d’histoire du Parti pour réaliser son propre couronnement.

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Pour infuser son récit national, l’actuel président peut compter sur une presse au garde à vous. Le Quotidien du Peuple par exemple, soigne la vitrine : « Xi Jinping est un véritable leader énergique qui a éradiqué le démon du coronavirus ». Le journal enchaîne avec une métaphore : « la navigation en haute mer requiert un timonier pour avancer la roue géante de la révolution vers la victoire ». Il est possible de trouver ce genre d’exemples également dans Libération. Le quotidien nationaliste Global Times a réalisé un montage avec une voix off qui assure en espagnol : « le président Xi Jinping a été choisi par l’histoire pour son charisme et ses qualités humaines ». La palme revient à l’Agence de presse officielle Chine Nouvelle : « Xi Jinping a l’endurance des leaders, il gère les affaires du parti et en même temps il inspecte des porcheries et des toilettes pour obtenir des informations de première main entre deux entrainements de natation ». Cette grosse ficelle va-t-elle permettre au président de régner en maitre sur la Chine ? Réponse l’an prochain.

Marc Bourreau

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