Afrique : Les mercenaires du groupe russe Wagner inquiètent Paris

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Ce dimanche 17 octobre, Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, a mis en garde contre les agissements de la milice privée russe Wagner, en Centrafrique. Paris redoute son arrivée au Mali, alors que les forces françaises opèrent un retrait progressif.

Les observateurs estiment entre 1 500 et 2 000 mercenaires sur le terrain

Wagner est une organisation supposée très proche du Kremlin et que le ministre français des Affaires étrangères considère dangereuse puisqu’elle se serait substituée à l’autorité de l’état centrafricain. Jean-Yves Le Drian a même parlé d’exactions et de prédations dans les pays où l’organisation opère. Officiellement, ils ne seraient que 535 simples instructeurs venus former les forces armées centrafricaines. Cependant, les observateurs les estiment plutôt entre 1 500 et 2 000 individus. Ce sont des mercenaires qui se battent depuis 2018 aux côtés de l’armée régulière contre les rebelles. Des rapports des Nations Unies évoquent par ailleurs des viols, des arrestations arbitraires et exécutions sommaires pratiquées sur les civils ainsi que l’usage de mines antipersonnel.

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Côté finances, ces soldats mettent à profit l’accord de coopération douanière avec la Russie détaille Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI, l’Institut français des relations internationales : « Il y a des experts russes qui se sont invités sur les sites de dédouanement. Ils manipulent ces affaires et en profitent probablement financièrement puisque les douanes représentent la première recette fiscale de la Centrafrique ». Le groupe Wagner a obtenu l’exploitation d’une partie des mines du pays ou tout du moins, il en assure la sécurité. De quoi garantir qu’une partie des dividendes de l’activité finance bien le contrat qui le lie aux autorités de Centrafrique.

Marc Teddé

Ecoutez le reportage de Marc Teddé : 

 

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