La France a gardé l’an dernier sa couronne de pays le plus attractif en Europe, c’est la conclusion du Baromètre annuel d’EY qui vient d’être publié ce 31 mai. Une très bonne nouvelle, qui confirme le statut acquis par l’hexagone depuis 2019.
Les projets accueillis en France créent moins d’emplois qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni
Si la pandémie a marqué une rupture dans la marche en avant de la mondialisation, la France n’en aura pas été victime. Car notre économie n’a pas seulement maintenu son rang l’an dernier en matière d’attractivité, elle a aussi creusé l’écart en Europe. Avec plus de 1 200 investissements enregistrés sur l’année, elle a attiré 25% de projets de plus que le Royaume-Uni, son dauphin. Et près de 50% de plus que l’Allemagne. C’est le signe que notre pays s’impose comme la destination favorite des entreprises internationales sur le Vieux continent. C’est d’autant plus important que la guerre en Ukraine pourrait ralentir le flux des nouveaux investissements dans les prochains mois. Car dans ce contexte, les incertitudes liées au Brexit et la difficile équation énergétique de l’Allemagne pourrait permettre à la France de bénéficier d’une forme de prime.
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La France doit renforcer sa compétitivité fiscale et sociale
Le fait que les projets accueillis en France créent en moyenne moins d’emplois qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni relativise quand même les bons chiffres de 2021. Cette tendance s’explique de deux manières. La première c’est que les deux tiers des quelque 1 200 investissements enregistrés l’an dernier sont des extensions de sites existants, contre à peine un quart au Royaume-Uni et un cinquième en Allemagne. En clair, les entreprises présentes dans l’hexagone s’y épanouissent, mais nous avons encore du mal à attirer de nouveaux entrants. Il faut donc continuer le travail de fond nécessaire à l’amélioration de l’attractivité du pays. C’est la deuxième explication qui ressort de l’étude d’EY, la France doit renforcer sa compétitivité fiscale et sociale pour se maintenir en tête du peloton européen. De quoi, si c’était nécessaire, trancher le débat sur la nécessité de baisser encore les impôts de production. Et séduire enfin des investisseurs aux poches profondes, comme Intel et Tesla par exemple qui ont récemment choisi l’Allemagne pour leur mega-factory.
François Vidal