Alerte au Covid en Chine ! Le nombre de cas est au plus haut depuis deux ans et plusieurs grandes métropoles, dont Shenzhen, le centre high-tech du pays, sont confinées. Une mauvaise nouvelle pour la croissance chinoise, mais aussi pour la France.
La stratégie chinoise « zéro Covid » n’a pas résisté à Omicron
Il faut le reconnaître, cette nouvelle peut susciter une forme de satisfaction malsaine. Sur le thème du juste retour des choses, dans la mesure où la Chine a largement échappé jusqu’ici aux conséquences sanitaire et économiques d’une pandémie dont elle a été le berceau il y a un peu plus de deux ans. D’autant que, même si le nombre des cas reste très limité pour le moment – à peine quelques milliers par jour – c’est aussi le signe d’un échec cuisant pour Pékin. La stratégie « zéro Covid », qui a conduit à la quasi-fermeture des frontières du pays n’a pas résisté à Omicron. Une fois passée cette minute d’autosatisfaction, il faut se rendre à l’évidence. Ces annonces sont surtout la promesse de difficultés supplémentaires pour l’économie mondiale. Comme si l’onde de choc de la tragédie ukrainienne ne suffisait pas.
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Le confinement de Shenzhen et Shanghai serait un coup dur pour l’économie européenne
Que faut-il alors craindre de la recrudescence du Covid en Chine ? Si Pékin ne gagne pas rapidement la bataille contre le virus, nous risquons de nous retrouver dans un étau. Avec d’un côté la flambée du prix des matières premières provoquée par l’invasion russe et de l’autre, une nouvelle menace, avec de possibles pénuries en série de produits Made in China. Et pas seulement des iPhone et des ordinateurs. Car Shenzhen, capitale chinoise de l’électronique, n’est pas le seul centre économique du pays menacé par le Covid. D’autres régions sont sous surveillance étroite, à commencer par Shanghai et son port gigantesque, dont l’éventuel confinement suffirait à gripper l’activité de pans entiers de notre économie et à donner une nouvelle impulsion à l’inflation. Un scénario très sombre, théorique pour le moment, mais dont l’Europe serait la principale victime à coup sûr. Il faut dire que deux ans après le début de l’épidémie, notre dépendance à l’usine du monde reste toujours aussi grande.
François Vidal