Le prix de la vengeance : Don Winslow signe six nouvelles efficaces et sanglantes

La vengeance bien sûr, mais aussi la came, la rédemption, la frontière… tous les grands thèmes de Don Winslow sont là, dans les six longues nouvelles qu’il nous offre après 25 ans de carrière dans le polar pur et dur. Carrière inégale, avec des chefs d’œuvre comme la trilogie de « La griffe du chien » ou « L’hiver de Frankie Machine ». Avec des ratés aussi, qui ont pourtant accroché l’intérêt des scénaristes peu difficiles de Hollywood.

Des flics revanchards, des gangs, et même un singe armé d’un flingue au zoo de San Diego …

Des six nouvelles, la plus convenue donne son titre au recueil : « Le prix de la vengeance » est une Xième version virtuose de flics rendus fous furieux par l’assassinat d’un des leurs et qui oublient, le temps d’une vendetta, l’insigne qu’ils portent au revers. Efficace et sanglant. A l’autre bout du recueil, il y a « Le zoo de San Diego », récit hilarant des aventures d’un policier qui tente de neutraliser un singe armé d’un flingue et prêt à se faire la belle dans la capitale des surfeurs de la côte Ouest. Tiens le surf justement, il en est question dans « Paradise », en l’occurrence Hawaï. C’est là que trois jeunes et beaux Californiens décident de s’installer pour chevaucher les déferlantes. Ils envisagent aussi de faire pousser quelques arpents de Marie Jeanne. Mais les gangs locaux ne sont pas d’accord.

A lire aussi

Et cerise sur le gâteau, voici « La dernière chevauchée », qui commence comme ça : « La première fois qu’il a vu la fillette, elle était dans une cage ». Elle ne devait pas avoir plus de six ans. Elle était en larmes. Leurs regards se sont croisés un bref instant, puis Cal a passé son chemin. Ensuite, Cal Strickland, garde-frontière des Etats Unis d’Amérique a décidé de rendre l’enfant à sa mère, déjà expulsée vers le Mexique. Il savait bien qu’il allait vers de très gros ennuis…
« Le prix de la vengeance », de Don Winslow, est paru chez Harper Collins noir. La dédicace est la suivante : « Au lecteur. Merci, tout simplement ».
Merci à vous, Mr Winslow, de nous régaler depuis si longtemps de vos multiples talents…

Bernard Poirette

Retrouvez C’est à lire