« Nous irons tous au paradis… » surtout lui. Le comédien Jean Rochefort s’est éteint à Paris, dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 octobre, à l’âge de 87 ans. Le cinéma français perd, avec lui, l’une de ses figures mythiques, qui avait imposé, depuis les années soixante, son flegme britannique, son allure de dandy et une malice sans pareille.
Compagnon de conservatoire de Jean-Pierre Marielle et Philippe Noiret, Jean Rochefort comptait à sa filmographie plus de 110 longs métrages, dont pléthore de grands classiques : « Angélique… » (1964), « Les Tribulations d’un Chinois en Chine » (1965), « L’Horloger de Saint-Paul » (1973), « Que la fête commence » (1975), « Tandem » (1987), « Le Mari de la coiffeuse » (1990) jusqu’au plus récent « Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté » (2012).
C’est le réalisateur Yves Robert qui a le plus souvent fait appel à l’acteur à la moustache frétillante : « Le Grand Blond avec une chaussure noire » (1972), « Le Retour du grand blond » (1974), « Un éléphant ça trompe énormément » (1976) et « Nous irons tous au paradis » (1977). Au total, ils auront tourné huit films ensemble.
Acteur de comédie de premier ordre, Jean Rochefort aura été récompensé par le monde du cinéma pour ses rôles dramatiques : César du second rôle pour « Que la fête commence » et César du meilleur acteur pour « Le Crabe-tambour » (1977). En 1999, un César d’honneur est venu couronner l’ensemble de sa carrière.
Passionné d’équitation, Jean Rochefort, victime d’une double hernie discale en 2000, dut renoncer à monter ses chevaux et fut contraint d’abandonner le tournage du « Don Quichotte » de Terry Gilliam.
Radio Classique lui rendra hommage ce soir en rediffusant, à 18 heures, l’émission Passion Classique que lui avait consacrée Olivier Bellamy en novembre 2007.