Salles de concert fermées : « C’est un drame », selon Laurent Bayle, qui parle du « désespoir » des artistes

Wikimedia Commons © François Moura

Alors que les chiffres du Covid 19 repartent à la hausse avec plus de 14 500 cas enregistrés hier, le gouvernement a tranché et a durci les conditions du déconfinement. Les grands perdants sont les lieux culturels, qui ne pourront pas rouvrir le 15 décembre. Les cinémas, théâtres, opéras et musées resteront fermés trois semaines supplémentaires, jusqu’au 7 janvier au moins. Il s’agit d’une décision douloureuse à prendre pour Jean Castex mais aussi pour tout le secteur.

Marc-Olivier Sebbag : «Le secteur culturel paye pour les autres secteurs »

La déception est immense reconnaît Laurent Bayle, président de la Philharmonie de Paris, alors qu’une vingtaine de concerts étaient prévus pour cette période de fin d’année : « quelques uns se trouvent de facto annulés. Par exemple pour l’Orchestre de Paris nous avons un programme semaine par semaine pour les deux prochaines années. Je ne peux pas reporter. On essaye de les reprogrammer pour la période mai-juin. Il y a des réactions de désespoir pour les artistes, c’est un drame ».

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Un drame et même une injustice pour Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français. Pour lui, ces annonces sont incompréhensibles : « on n’ouvre pas les cinémas, les théâtres dans lesquels le public est masqué, séparé par des fauteuils d’écart. Par contre on permet à ce que les commerces, les transports continuent leur activité normalement. Cela nous révolte. La culture paye les actions, les inactions ou les situations crées par les autres secteurs, ce qui est scandaleux ». Ce professionnel compte mobiliser tout le secteur de la culture et pourquoi pas examiner toutes les voies de recours.

Emilie Valès

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