Juste avant l’émission, j’ai demandé à Philippe Etchebest de me préciser le lieu de son nouveau restaurant, pour l’annoncer à l’antenne. Sa nouvelle affectation ne m’avait pas frappée à la lecture de son bouquin. Lecture certes rapide, pas une dégustation mot à mot, c’est pas du Stendhal non plus. J’avais touché un point sensible sans le vouloir, car on lui a reproché d’être plus souvent sur les plateaux de télé que dans sa cuisine. Il m’a répondu : « La preuve que vous n’avez pas lu mon livre. » Ça commençait bien. Me considérait-il comme un marmiton qui allait devoir faire ses preuves ? Etait-ce le début d’un tournage de « Cauchemar en radio » ? Allait-il juger chaque question d’une moue dubitative et me dire que ça manquait d’acidité, de moelleux ou d’invention ? Vu le gabarit du bonhomme, inutile de l’énerver davantage : d’une pichenette, il pouvait m’envoyer valdinguer à l’autre bout du studio. Pas de vannes à deux balles non plus, du genre : « Et che best is… » Non, pro-fes-sion-nel. Et puis l’émission a dû bien se passer, puisque j’avais le même nombre de dents en sortant qu’en entrant.
Voici son programme :
* Umberto Giordano – Andrea Chénier, « La Mamma Morta » par Maria Callas
* Tchaikovski – Le Lac des Cygnes, Introduction
* Carl Orff – Carmina Burana, « Cour d’Amours »
* Patrick Cassidy – « Vide Cor Meum »
Madeleines :
* Sting – « Shape of my Heart »
* Pink Floyd – « High Hopes »
* Paul McCartney – « Mull of Kintyre »