Il est impressionnant quand on l’approche. Et puis, sous la glace, on sent vite le feu de sa passion et la chaleur de son humanité.
Paavo Järvi a réussi à faire des miracles avec l’Orchestre de Paris. Cela faisait longtemps que cette formation d’élite – telle qu’elle avait été définie par André Malraux, Marcel Landowski et Charles Munch – n’avait pas trouvé un démiurge capable de fonder un groupe tout en mettant en valeur les personnalités exceptionnelles qui la composent.
Avec Paavo Järvi, l’Orchestre de Paris a cessé de regarder vers l’Allemagne en se diminuant, comme la grenouille voulant se faire aussi grosse que le boeuf, a élargi son répertoire (notamment nordique), s’est réconcilié avec la musique de son arbre généalogique et a retrouvé sa place sur l’échiquier international.
Voici son programme :
Madeleines :
– Haydn : symphony No. 104 (sir Thomas Beecham),
– Tchaikovsky : 6th symphony (Mravinsky),
– Sibelius : 2nd Symphony (Toscanini)
Et trois pièces :
– Grieg : Peer Gynt,
– Arvo Pärt : Cantus in memoriam Benjamin Britten,
– Mahler : 10th adagio