Nicole Calfan, l’âme slave

Je n’ai pas eu le temps de voir la pièce dans laquelle joue Nicole Calfan. Trop de travail, trop de déplacements en tout genre, et puis 19h n’est pas une heure pour moi pour des raisons aisément compréhensibles. J’ai senti qu’elle m’en a un peu voulu au début, car je ne le lui ai pas caché (franchise vaut mieux que mensonge), mais cela s’est vite dissout dans l’intimité de la conversation. On sent chez elle une frustration de ne pas être considérée comme un écrivain à part entière. Mais si elle publie, c’est parce qu’elle est connue comme actrice. Il y a tant d’excellents auteurs dont les manuscrits sont refusés ! Et puis une pleine page de louanges dans Le Monde n’a jamais fait vendre un exemplaire. Je connais certains écrivains célébrés par Les Inrocks ou Télérama qui peinent à payer leur note de gaz.
Mais Nicole Calfan est entière. Cela ne veut pas dire qu’elle se livre facilement. Mais on voit bien qui elle est. On sent ses richesses, ses failles jusque dans ses pudeurs qui ne sont pas des masques.

Voici son programme :
– Ofra Haza : « Eho hi (Canto nero) », musique du film ‘La Reine Margot’
– Beethoven : La lettre à Elise
– Roberto Alagna : un air de Carmen et la Tosca

Madeleines :

– Joe Dassin : « L’été Indien »
– Stone et Charden : « Made in Normandy »
– Gilbert Becaud : « Le bain de Minuit »