Disque de la semaine Daniel Barenboim joue Beethoven

Une vaste anthologie

Capable, à peine sorti de l’adolescence, de donner l’intégrale des Sonates de Beethoven en concert, Daniel Barenboim est un cas tout à fait unique dans l’histoire de l’interprétation. La musique de chambre et la direction d’orchestre sont des compléments à sa formation qui lui autorisent une vision globale de la musique, dont l’étendue n’en finit pas de surprendre. Comme le précise l’intéressé dans la notice, « bien qu’ayant joué Mozart dès le tout début de ma vie musicale, Beethoven était à l’époque le compositeur qui m’importait le plus. »
Le coffret édité par Warner reprend non seulement son intégrale des Sonates pour piano publiée par Emi dans les années 70 – grand souvenir pour les discophiles -, mais aussi les Sonates pour violon et piano (avec le complice Pinchas Zukerman) et les Sonates pour violoncelle et piano enregistrées en compagnie de Jacqueline du Pré, également son épouse, qu’une terrible maladie allait emporter en 1987 à l’âge de 42 ans. Ainsi qu’il le fera à l’avenir, Barenboim dirige du clavier les Concertos, en l’occurrence les membres du Philharmonique de Berlin. Les neuf Symphonies sont proposées avec l’orchestre que le chef a longuement façonné et dont il est l’actuel directeur musical : la Staatskapelle de Berlin. Fidelio, l’unique opéra de Beethoven, parachève cette somme discographique en beauté en affichant les noms de Waltraut Meier (Leonore) et Placido Domingo (Florestan).
Beethoven – Barenboim : Coffret de 35 CD Warner