Laurent Gerra, populaire et secret

Il n’a pas bonne réputation chez les intellos qui le jugent réac, mais tout le monde l’aime et tout le monde a raison car son talent est époustouflant. Quand il est sur scène, il faut être une buse pour ne pas pleurer de rire. Sinon on sent le gars travailleur, prudent – qui veut aller loin ménage sa monture – sensible, fidèle, normal (sans posture de vouloir l’être, suivez mon regard). On lui saura gré d’avoir rappelé ce trait d’esprit : « Préférer Mozart à David Guetta, ce n’est pas être passéiste, c’est avoir du goût. » Même si on peut aimer à la fois Mozart et David Guetta (ou Proust et Laurent Gerra) et s’en trouver très bien. À chacun ses plaisirs et à chacun ses moments : danser toute la nuit à Ibiza sur du Mozart avec du gin à gogo et de l’extasy à foison, ce n’est pas forcément l’idéal.

Voici son programme :
– Henri Salvador : « Mini petite souris »
– Georges Brassens : « L’orage »
– Joe Dassin : « Mon village du bout du monde »

– Puccini : La Tosca, ‘Vissi d’arte’
– Puccini : Turandot, ‘Nessum Dorma’
– Vivaldi : Concerto pour mandoline
– Berlioz : La marche de Rakoczy