Khatia Buniatishvili, les facettes d’un joyau

Il y a plusieurs Khatia. Une rose aux couleurs éclatantes qui attire tous les regards. Et aussi un edelweiss rare, discret et timide, pas facile à saisir. Une bonne nature riant franchement, mangeant de bon appétit, et une adolescente mélancolique. Un animal doué, à qui tout semble permis, qui s’ébroue en liberté sur le clavier, et une nature obsessionnelle, perfectionniste jusqu’à la folie, cherchant à donner du sens à ce qu’elle fait, voulant à tout prix rester fidèle à ses convictions, à ses idéaux profonds. Une élue de la musique et une démocrate-née. Ce sont tous ces paradoxes qui forgent la valeur et font le charme d’une personnalité aussi riche.

Voici son programme :

– Tchaikovsky, Symphonie n°6 dite La Pathétique, par l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, dirigé par Yannick Nézet-Seguin
– Bellini, Norma, « Casta Diva », par Maria Callas
– Bach, Passion selon saint-Jean, Choeur d’entrée, John Eliot Gardiner (direction)

Madeleines :

– Radiohead, « Creep »
– Jacques Brel, « Ne me quitte pas »
– Nina Simone, « Just in time »