Les humoristes souvent sont malins et futés. Ils sentent l’air du temps. Ils déclinent une mécanique. Jérémy Ferrari a quelque chose de plus. Il est intelligent, hypersensible et travaille comme un forcené. Trois qualités qui forgent l’artiste véritable. C’est une sorte de poète du rire. Il parle par images saisissantes, originales, dans un flot généreux. Notamment quand il s’est décrit, jeune homme, plein d’une énergie et d’un talent dont le monde ne voulait pas, « comme un oiseau qui ne peut voler et qui marche ». Aujourd’hui il vole. Avec des semelles de vent. Le génie des lieux de Charleville-Mézières ne saurait mentir.
Voici son programme :
– Saint-Saëns, Le Carnaval des Animaux, « Aquarium »
– Chopin, Nocturne n° 20 en do dièse mineur, interprété par Maria Joao Pires
– Rimsky-Korsakov , Le Vol du bourdon, version des Klazz Brothers et Cuba Percussion
– Orff, Carmina Burana
Madeleines :
– The Rolling Stones, « Paint it, Black »
– Queen, « Bohemian Rhapsody »
– The Doors, « L.A. Woman »