Jean-Paul Rappeneau, allegro con brio

Cela fait longtemps que je cherche à attirer Jean-Paul Rappeneau dans mes filets radiophoniques. Impossible de me rappeler comment j’ai réussi à me procurer son numéro de téléphone, mais je lui laissais un message de temps en temps. Il repoussait gentiment mes avances. Pour moi, quelqu’un qui filme, qui dirige et qui monte sur ce tempo, avec cette recherche, permanente, obsessionnelle, de la grâce, était forcément un « compositeur » sur écran.
Il est arrivé chaleureux et inquiet. Il est reparti heureux et soucieux. La recherche de la perfection ne s’arrête jamais. Mais le type est aussi simple et cordial, à l’ancienne.
J’ai vu ses films cent fois, surtout Tout feu tout flamme où le couple Montand-Adjani est aussi prodigieux que Montand-Romy chez Sautet. Et bien sûr Cyrano ! Le dernier-né s’inscrit dans cette veine prodigieuse. Du champagne.

Voici son programme :

Schumann : Concerto pour piano, 1er mouvement
Ravel : Concerto en sol, 1er mouvement, par Martha Argerich et Claudio Abbado
Prokofiev : Guerre et Paix, Acte I, Tableau 2
Haendel : Rinaldo, « Lascia chi’o pianga »

Madeleines :

Charlie Parker : « Parker’s Mood »
Gilberto Joao : « Maria Ninguém »
Charles Trenet : « Fidèle »