Jean-Michel Ribes : retrouvailles

J’ai un souvenir épouvantable du premier passage de Jean-Michel Ribes dans Passion Classique. Il m’avait semblé imbu de lui-même, grossier, mal élevé (laissant son portable sonner pendant l’émission, alors qu’il faut l’éteindre dans son théâtre : bonjour le respect, monsieur le donneur-de-leçons-de-la-gauche-de-résistance). Je m’étais juré de ne plus le recevoir. Plus jamais ça, comme on dit ici et là. Et puis, comme beaucoup de gens, tout en étant admiratif de son talent et de sa programmation au Rond-Point, apercevoir son chapeau et entendre sa voix tonitruante au milieu d’une manifestation d’intermitteux (comme dit Anne Sylvestre) à la télévision me hérissait le poil.
En ouvrant son livre « Mille et un morceaux », réflexe de Pavlov oblige, mes nerfs ont d’abord tiré la sonnette d’alarme. Mais très vite je n’ai plus pu m’en détacher, dévorant chaque page et la suivante. Au diable les promesses : qu’il vienne. Je ne l’ai pas regretté, il a été charmant, intéressant, émouvant. Je lui ai quand même signalé en off que la femme de Milan Kundera s’appelle Vera et non Olga, pour qu’au prochain retirage, il puisse corriger ce passage où il les présente comme de vieux amis.

Voici son programme :

– Offenbach, La Vie parisienne, acte III, scène 10, « Votre habit a craqué dans le dos »
– Verdi, La Traviata, Prélude (Valse lente)
– un air de Philippe Glass
– un extrait du Requiem de Fauré

Les 3 madeleines :

– « La marche du colonel Bogey » dans le film Le Pont de la Rivière Kwaï
– « What did I say » de Ray Charles
– un Nocturne de Chopin