La France a tendance à dépriser son talent, pourtant rayonnant aussi bien aux Etats-Unis (il prit par ailleurs la difficile succession de Seiji Ozawa à Boston en 2003), en Suisse (il est invité régulier du Festival de Verbier) que dans les pays germaniques : lorsque l’on demanda à l’Orchestre philharmonique de Vienne avec qui il souhaitait enregistrer les Symphonies de Mozart pour Deutsche Grammophon – le précédent à avoir accompli une intégrale (à Berlin) était Karl Böhm -, l’orchestre, unanime, fit savoir son verdict : James Levine.
Abandonnant pour raisons de santé la direction permanente du MET en 2011, il fit un retour triomphal le 19 mai 2013 au Carnegie Hall avec son orchestre et l’un de ses complices favoris, le pianiste Evgeny Kissin – en compagnie duquel il s’est souvent produit dans le répertoire pour piano à quatre mains et grava les Concertos pour piano n° 2 et 5 de Beethoven avec l’Orchestre Philharmonia – à travers un programme romantique : le Prélude de Lohengrin de Wagner, le Concerto pour piano n° 4 de Beethoven et la Symphonie n° 9 de Schubert dite « La Grande ». Pour compléter la soirée, Francis Drésel nous propose de retrouver James Levine, mais à la tête des orchestres de Munich (dont il fut le directeur de 1999 à 2004) et de Boston. Quant à Evgeny Kissin, il fera l’objet du concert de dimanche prochain dans cette même salle mythique du Carnegie Hall.