Jalil Lespert, le charme incarné

Il fait penser à Mehdi, le fils de Cécile Aubry qui jouait Sébastien mais qui n’a pas fait la carrière attendue. Jalil Lespert a eu plus de chance : il est issu du sérail mais il s’est construit tout seul, à son rythme. Ce qui donne ce mélange de facilité et de sérieux, d’assurance et d’authentique volonté d’apprendre qui forge les destins singuliers et irrigue les longues carrières. Et en plus, il est réalisateur. Tant d’acteurs en rêvent ou font leur film pour échapper à la fatalité d’exister à travers le désir de l’autre. Chez Jalil Lespert, on sent que se dessine un style, petit à petit, qui peut-être deviendra une oeuvre. Humilité et volonté font plus que force ni que rage.

Voici son programme :

Classiques :

Requiem en ré mineur, de Mozart (utilisé dans Amadeus de Milos Forman)
La Wally, d’Alfredo Catalani (par Maria Callas, utilisé dans Diva de Beinex et YSL de Lespert)
Trio n°2 op. 100 D. 929, 2ème mouvement, de Schubert (utilisé dans Barry Lyndon)

Madeleines :

– « I’m on fire », de Bruce Springsteen
– « Olé », de John Coltrane
– « Ready or not », de The Fugees