Quelle est la suprême coquetterie de l’acteur-mannequin ? Réponse : se coiffer comme l’as de pique et s’ingénier à paraître banal quand tous les regards convergent vers vous. En revanche, la voix de Gaspard Ulliel paraît très travaillée dans les graves. Grandir en tant qu’acteur, c’est sans doute faire descendre son centre de gravité et son timbre si l’on est joli garçon tandis qu’un Depardieu peut se permettre le luxe de laisser sa voix s’envoler dans les aigus, se faire caressante, féminine.
Au moment de la comparaison avec Romain Duris, Gaspard Ulliel a parlé de son partenaire comme d’un elfe, ce qui est juste, mais il s’est étrangement placé à ses antipodes. Comment se voit-il lui ? Massif comme Lino Ventura ?
Voici son programme :
Œuvres classiques :
1) Franz Liszt – Sonate pour piano en si mineur S.178 (par Martha Argerich)
2) Chopin – Scherzo n°2 op. 31 et Prélude n°15
3) Villa Lobos – Bachiana Brasileira n°5
4) Geminiano Giacomelli – La Mérope, « Sposa, non mi conosci » (par Cécilia Bartoli)
Madeleines :
1) Schubert – Impromptu n°1 op. 90
2) Brian Eno – Another Green World, « Golden Hours » ou « In Dark Trees »
3) 24 Carat Black – Ghetto, « Misfortune’s Wealth »