Il a eu une mère « normale », une adolescence épanouie avec le foot et une bande de copains à écouter Nina Hagen et les Sex Pistols, il avoue être paresseux, faire ses courses, dormir à l’Ibis en tournée, il se fringue comme un ado, se rase un jour sur trois et fréquente davantage les salles de jazz que les salons de coiffure. Autant dire une curiosité dans le petit milieu des pianistes classiques. Esprit vif, répartie cinglante, tête bien faite dans tous les sens du terme, Frank Braley est un artiste original en ceci qu’il n’est pas prisonnier des névroses habituelles qui affectent ses congénères.
Et sa vision personnelle de la position au piano me ravit par son intuition poétique : si vous voulez chuchoter au clavier, placez-vous plutôt bas, mais quelquefois c’est le plexus ou le ventre qui doit entrer en contact avec l’instrument. Au fond, tout n’est qu’amour et la position au piano obéit aux règles mystérieuses du Kâmasûtra.
Voici son programme :
– Cecilia Bartoli : album Vivaldi
– Glenn Gould : Bach, 2e Partita (début)
– Walter Gieseking : Prélude de Debussy
– Brahms : 4e symphonie, 1er mvt (Kleiber)
Madeleines :
– AC/DC : « Hells Bells »
– Freddy Hubard : « L’été 42 »
– Marylin Monroe : « You’d be surprised » (Irving Berlin)