Voiler ou dévoiler, est-ce vraiment la question ? Il y a des tartuffes et des artistes dans les deux camps. Il y a des dévoilés et des dévoyés, des dévoreurs et des voyeurs. Plus on dévoile, plus on doit soigner le style, me semble-t-il. Pour que le chaos, toujours, scintille derrière le voile de l’ordre (Novalis). A un certain niveau d’élégance, on peut respecter la franchise, l’honnêteté d’un Gide, d’un Fernandez, mais respecter aussi la pudeur d’un Mauriac, ou le classicisme d’un Julien Green qui face à Bernard Pivot bégayant sur le mot « homosexualité » lui répondit : « Si vous ne pouvez le dire, comment pourrais-je l’écrire ? » Il y a dire et dire, il y a faire et être, à chacun sa nature, à chacun sa vérité et sa part d’ombre.
Voici son programme :
– Tchaïkovski, Eugène Onéguine, introduction
– Tchaïkovski, Souvenir de Florence pour sextuor à cordes, « Adagio »
– Prokofiev, Guerre et Paix, Mort du prince André, G.Vichnevskaïa (soprano), Kibkalo (baryton)
Madeleines :
– Schubert, Symphonie inachevée, Kurt Masur (direction)
– Verdi, La Forza del destino, Air « Pace, pace mio Dio » de Leonora, Mirella Freni (soprano)
– Chostakovitch, Sept Romances de Blok, « Dans un sommeil profond – la ville dort : Largo », G.Vichnevskaïa (soprano) et Rostropovitch (violoncelle)