En 1986, Claudio Abbado cède le poste qu’il occupait à la Scala de Milan à son rival Riccardo Muti ; mais il recule pour mieux sauter : non seulement l’attend la direction de l’Opéra de Vienne – la ville de ses études – mais il est élu, contre toute attente et à l’unanimité des musiciens, à la tête du Philharmonique de Berlin en 1989. Succéder au règne d’Herbert von Karajan n’est pas chose aisée. Aussi le Milanais imprime-t-il sa marque en douceur, allégeant la pâte orchestrale et ouvrant progressivement le répertoire au XXe siècle. Mais Abbado ne s’est pas dérobé au jeu des tournées et à leur ambiance festive, ainsi qu’en témoigne la série des « Concerts européens ».
Ce dimanche, Francis Drésel nous fera entendre le « Concert européen » du 1er mai 1994 donné au Staatstheater Meiningen. Au programme, la Symphonie n° 2 de Brahms et l’un des rares témoignages du partenariat Abbado/Barenboim dans le Concerto « L’Empereur » de Beethoven. Barenboim, que l’on entendra en solo dans la Sonate pour piano n° 12 du même Beethoven (concert donné à Berlin en juillet 2005). Retour à Claudio Abbado pour clôturer la soirée : d’abord à la tête de son Orchestre Mozart dans le Concerto pour basson de Mozart avec Santana Guilhaume (septembre 2006), puis dirigeant le Philharmonique de Berlin dans le Concerto pour violon de Brahms avec Gil Shaham (mai 2002).
Claudio Abbado dirige le Philharmonique de Berlin
Radio Classique