Ecrivain talentueux et brillant, Charles Dantzig s’accorde toutes les libertés dans une construction très rigoureuse. Ses fans adorent et crient au génie. Sensuel et savant, son dernier livre traite de l’amour et de la haine, il passe à gué (gay ?) au-dessus des clichés – qui sont des vérités figées – en demeurant léger et habile. Faire entrer le phénomène de société dans le roman n’est pas nouveau. Quant à savoir si les aléas du mariage pour tous qui ont déchiré la France auront le retentissement d’une affaire Dreyfus en puisant dans des cavités voisines, c’est une autre histoire et c’est trop tôt pour le dire. La littérature prend parfois des paris comme au casino. Une chose est sure : rien ne va plus. Faites vos « je ».
Voici son programme :
Morceaux classiques :
Rameau, « Air pour les sauvages » (Les Indes galantes)
Haydn, « Dona nobis Pacem » (Missa in Tempore Belli)
Wagner, « Marche nuptiale » (Lohengrin)
Vivaldi, « Bel piacer ch’è la vendetta » (Ercole sul Termodonte)
Madeleines (qui correspondent au goût de certains personnages du roman, indiqués entre parenthèses) :
CocoRosie, « Everybody wants to go to Japan » (Anne)
Carly Rae Jepsen, « Call me maybe » (Aaron)
Gillian Hill, « Coucouche panier », (Ferdinand)