Il creuse le même sillon à fleur de terre entre Paris, les Vosges et la Normandie, depuis près de trente ans et il réussit toujours à nous étonner. Taclant les effets de mode, les fausses valeurs, les ridicules de notre époque et vantant les charmes de la vraie modernité, celle qui savait s’allier à la fantaisie. Pudique et visant juste, léger et profond, Benoît Duteurtre nous enchante par son art du récit, son ironie subtile, sa construction rigoureuse. Son Ordinateur du paradis est un vent d’air frais dans le tintamarre actuel des idées reçues qui sonne creux et empoisonne l’atmosphère.
Voici son programme :
Madeleines
– Offenbach : La belle Hélène, direction Jules Gressier (Emi) – Air de Paris (au mont Ida – ou la tyrolienne : »Je suis gai… »)
– Debussy : Préludes : La fille aux cheveux de lin ou Voiles
– Fernandel : C’est comme ça à Calcutta (1938)
Choix
– Richard Strauss : Concerto pour cor n°2, mouvement final (si possible direction Kempe), ou Don Juan, le début.
– Johannes Brahms : Liebesliederwaltzer, version Boulanger/Lipatti, n°3/4/5 (c’est court et ça s’enchaîne très bien)
– Mozart – Concerto n°15, Szell, Casadesus, troisième mouvement
– Stravinski : Pétrouchka, début, Giulini ou Boulez, par exemple.