Il reste près de 6 millions de Français à vacciner, le journal Le Monde dresse le profil de ceux qui veulent passer au travers avec un faux pass, et propose une petit sociologie des 183 000 fraudeurs au passe sanitaire.
A Muret en Haute-Garonne, on délivrait plus de vaccins qu’on ne recevait de doses !
182 000 faux pass sanitaires ont été découverts depuis le mois de juin, donnant lieu à 400 enquêtes et une centaine d’interpellation. Un vrai conservatoire de la fraude qui va du maquillage de son propre QR Code que l’on revend en ligne, au faux certificat de vaccination ou au piratage direct du site de l’assurance maladie. Voici quelques exemples croquignolets : le 22 février prochain une infirmière de 55 ans sera jugée pour avoir accueilli un ami musicien antivax au centre de vaccination de Béziers, pour faire semblant de lui administrer une première dose. Comment ont-ils été repérés ? En général les fraudeurs se vantent du bon tour joué à l’esprit civique. Mais c’est l’assurance maladie qui a repéré cette infirmière qui avait facturé 2000 doses injectées à des patients alors qu’il n’en avait reçu que 530.
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La doctoresse a été mise en examen pour escroquerie au préjudice d’un organisme de santé et mise en danger de la vie d’autrui. Le Monde rapporte également l’affaire du vaccinodrome de Muret en Haute-Garonne. On y délivrait plus de vaccins qu’on ne recevait de doses, tiens tiens ! En clair on achetait là-bas son pass entre 100 et 380 euros. Et puis il y a ce couple de roubaisiens. Ils ont commencé par envoyer de faux « faux pass », en clair c’était leur propre pass trafiqué, moyennant une centaine d’euro. Le mot de la fin ira à Carole Ichai chef de service au CHU de Nice : 30 % des malades en réanimation dans son service détiendraient un faux passe sanitaire. Pendant ce temps là, le ministre de la Santé Olivier Véran envisage l’abandon des poursuites pour ceux que l’on appelle déjà des repentis. Le contraire de ce qu’on appelait autrefois l’autorité de l’Etat.
David Abiker
