Le virus n’est pas encore éradiqué, c’est ce qu’a rappelé hier Olivier Véran. Mais le ministre de la Santé rassure : pour le moment, le spectre d’une cinquième vague n’est pas d’actualité.
Antoine Flahault, épidémiologiste, estime qu’un rebond épidémique est à craindre cet hiver
Même si l’épidémie flambe encore outre-manche et en Europe de l’Est, aucun nouveau variant n’a été identifié. Pourtant certaines situations suscitent toujours des inquiétudes comme en Lozère. Depuis une semaine, ce département bat des records d’incidence : 100 pour 100 000 habitants, c’est deux fois plus que la moyenne nationale. Ailleurs les indicateurs sont bons, les hospitalisations baissent et on est à moins de 5 000 cas par jour, mais ce chiffre stagne depuis le début de la semaine. L’hiver pourrait changer la donne, prévient l’épidémiologiste Antoine Flahault.
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« Le virus va circuler, mais il n’y aura pas de confinement, ni de couvre-feu »
Il pourrait y avoir un rebond épidémique car c’est la saison froide : « elle favorise les interactions dans les milieux clos, mal ventilés, bondés que sont les entreprises, les écoles, les universités ». Le docteur en médecine cite le cas de Singapour, où 80% de la population est vaccinée, et où, malgré tout, ils observent une vague épidémique préoccupante. « Est-ce que cela va émerger sous la forme de clusters ? C’est possible », note Antoine Flahault. Des clusters très localisé, comme actuellement en Lozère. Le taux d’incidence a bondi de 270% en une semaine, mais heureusement il n’y a aucune conséquence sur les hôpitaux, estime selon le Dr Jérôme Marty. « Le virus va circuler », explique-t-il, « mais il n’y aura pas de confinement, ni de couvre-feu, les gens sont vaccinés, il n’y aura pas de forme grave ». Le virus va encore circuler c’est presque une certitude, mais pourvu qu’il ne mute pas, car la crainte des médecins c’est qu’un nouveau variant plus résistant apparaisse et ruine la campagne de vaccination.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :
