C’est la journée mondiale contre le cancer ce vendredi 4 février. Avec 157 400 décès par an (rapportés en 2018), le cancer est la première cause de mortalité en France. Parmi eux, le plus meurtrier est le cancer du poumon. Il emporte chaque année, 33 000 personnes.
Dans 9 cas sur 10, ce sont les fumeurs qui développent la maladie
Pour lutter contre ce fléau, la Haute Autorité de Santé a décidé le 1er février, d’autoriser l’expérimentation d’un dépistage – à échelle pour l’heure limitée – de ce cancer chez les fumeurs. Car dans 9 cas sur 10 ce sont eux qui développent la maladie. Une avancée majeure pour les pneumologues. Le dépistage précoce est un enjeu clef dans le cancer du poumon car ce dernier est particulièrement insidieux explique le docteur Marie Wislez, directrice de l’unité oncologie thoracique à l’hôpital Cochin : « il n’y a pas de nerf de la douleur dans le poumon. Les premiers symptômes arrivent quand le cancer dépasse le poumon et touchent la paroi, les ganglions ou sont métastatiques. Là on a plus d’objectif de guérison parce qu’on ne peut plus retirer l’intégralité du cancer ».
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L’immunothérapie est moins invasive que la chimiothérapie
Si jusqu’à présent la Haute Autorité de Santé n’avait pas donné son feu vert au dépistage des fumeurs, c’est parce que les premières études montraient un taux important de faux positifs. En clair, des nodules détectés entraînaient des chirurgies inutiles car ils n’étaient pas cancéreux. Mais la science a fait des progrès considérables poursuit la pneumo oncologue : « ce sont des scanners peu irradiants avec une analyse des nodules qui mesurent la volumétrie. Cela permet d’écarter les nodules bénins et dépister les nodules malins qu’il faut opérer ». Au-delà des techniques de dépistage, les traitements ont aussi progressé. L’immunothérapie est moins invasive que la chimiothérapie. Indiquée dans les formes métastatiques elle serait, selon de récentes études, efficace dans les stades plus précoces.
Elodie Vilfrite
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