JO d’hiver 2022 : Pékin à l’épreuve d’Omicron

Liu Huaiyu / Costfoto/Sipa USA/SIPA

Deux ans, presque jour pour jour, après l’annonce du premier mort du Covid en Chine, Pékin fait face comme le reste du monde, à la menace du variant Omicron.

Les autorités estiment que le variant circule depuis au moins fin décembre

A Tianjin, des cas ont été détectés. La ville portuaire située à 130km de Pékin et ses 14 millions d’habitants, ont été mis sous cloche. Même mesures appliquées à la ville d’Anyang, où 84 contaminations ont été recensées dont deux cas Omicron. Mais face à ce variant ultra-contagieux, la stratégie zéro Covid appliquée par la Chine risque de ne pas tenir. Une menace prise très au sérieux par Pékin, à quelques semaines des JO d’hiver. Des quartiers sont fermés, confinés, il y a des files interminables d’habitants obligés de se faire tester. Des scènes banales dans la Chine zéro Covid. Mais avec Omicron, la nervosité gagne les dirigeants chinois. Selon Carine Milcent, économiste de la santé, spécialiste de la Chine : « s’ils ne devaient plus contrôler la situation cela mettrait à mal toute la rhétorique et la propagande qui a suivi leur succès face au Covid jusqu’à maintenant ».

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Officiellement, quelques dizaines de cas Omicron ont été recensés. Les autorités estiment que le variant circule depuis au moins fin décembre. De quoi leur donner des sueurs froides analyse la spécialiste de la Chine, Valérie Niquet : « le régime s’inquiète, d’autant plus qu’il sait que son vaccin est peu efficace et que pour des questions de fierté nationale il est hors de question pour eux, d’obtenir des vaccins de l’étranger. Il y a aussi une question de coût ». Pour autant, pas de quoi menacer les JO d’hiver de Pékin. Les autorités comptent sur la bulle sanitaire prévue pour accueillir les athlètes, qui doit en théorie, les couper totalement de l’extérieur. « Il faudrait vraiment qu’il y ait une flambée de l’épidémie à Pékin même pour que cela soit remis en cause mais pour le moment ca n’est pas du tout d’actualité » affirme Valérie Niquet. Avec ses JO, Pékin comptait célébrer la fin de la pandémie, et elle devra composer avec. Désormais l’objectif est de faire aussi bien que Tokyo pour ne pas perdre la face aux yeux du monde.

Eric Kuoch

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