Les contaminations reprennent en Allemagne avec des taux que le pays n’avait pas connus depuis janvier dernier. Pourtant les vaccinations sont à l’arrêt depuis des semaines : pas plus de 71% de couverture et le plus inquiétant est que les hôpitaux commencent à se remplir.
Les admissions en réanimations ont augmenté de 15% en une semaine
La remontée des cas est exponentielle, on compte 20 000 nouveaux cas en moyenne par jour dorénavant. Les admissions en réanimations en subissent donc les conséquences s’élevant désormais à +15% en une semaine selon l’épidémiologiste Antoine Flahaut : « il y a quand même une centaine de décès à déplorer chaque jour en Allemagne. Il reste entre 10 et 15% des plus de 60 ans qui ne sont pas vaccinés et qui sont des gens très à risque ». Les territoires de l’Est – frontaliers de la République tchèque et de la Pologne – sont particulièrement frappés, avec des Landers dont les taux d’incidence dépassent les 300 cas pour 100 000 habitants. Là-bas, c’est la vaccination et les mesures barrières qui posent problème.
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Selon Antoine Flahaut : « l’Allemagne de l’Est est moins bien vaccinée que l’Allemagne de l’Ouest. L’hésitation vaccinale, la méfiance envers les autorités est très historique et très ancrée dans les pays de l’Europe de l’Est. C’est ce qui génère cette vague actuelle en Europe centrale et de l’est qui est assez monstrueuse en Ukraine, en Russie, en Roumanie mais aussi en Allemagne ». Face à cette dégradation, le gouvernement appelle à rouvrir les centres de vaccination fermés pour injecter une troisième dose aux plus fragiles. Les tests antigéniques, payants depuis mi-octobre, pourraient également redevenir gratuits dans tout le pays.
Rémi Pfister
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