Si Anthony Tommasini du New York Times souligne ce que la mise en scène due à Barlett Sher peut avoir d’original dans "ces murs transparents suggérant tour à tour de vastes espaces ou l’intimité d’une chambre" permettant aux personnages "d’évoluer à l’intérieur tout en s’observant les uns les autres", il s’étonne de "l’absence de maquillage qui soulignerait l’appartenance ethnique d’Otello, indispensable pour comprendre la psychologie du rôle". Une réserve partagée par Seth Colter Walls du Guardian pour qui "cette psychologie tronquée du personnage peut constituer à chaque moment un défi autant au niveau vocal que du jeu d’acteur".
Mais le plateau tient ses promesses : "le baryton Zeljko Lucic’s campe un Iago au chant solide" tandis que la voix d’Alenksandrs Antonenko (Otello) "sonne puissamment sur toute l’étendue de son registre" (Walls). Quant à la Desdémone de Sonya Yoncheva, elle fait l’unanimité autour d’elle au point de rejoindre "le rang des sopranos qui ont bâti leur carrière au MET sur ce rôle" (Walls) et de se demander "quelle soprano aujourd’hui peut chanter la "chanson du saule" et "l’Ave Maria" aussi magnifiquement" (Tommasini).
« Otello » de Verdi au Metropolitan Opera de New York : revue de presse
Radio Classique
Un casting proche de la perfection