Comme son ami Benoît Duteurtre, Nicolas d’Estienne d’Orves pleure ce qui a disparu et s’évertue à le faire revivre avec le sourire sans se priver de clins d’oeil potache. Il a l’élégance de cacher une vaste culture esthétique derrière des couleurs pétantes, si possible non assorties. Le mauvais goût est l’une des dépendances les plus secrètes et les plus loyales de la noblesse morale.
Voici son programme :
Quatre classiques:
– « Nocturne #6 op. 63 » de Fauré (par Kun Woo Paik, si possible)
– « La Barchetta » de Reynaldo Hahn, chanté par Georges Thill
– « Mon Reve » extrait de « L’amour masqué » de Messager chanté par Susan Graham
– le quintet de « Maitres Chanteurs » de Wagner « Selig wie die sonne » (version Karajan 1951, si possible)
Trois Madeleines:
– « Qu’est devenue la Madelon? » chanson de Trenet
– « Memorial » de Michael Nyman (la BO du film « le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant » de Peter Greenaway)
– « Je mange » chanson de Oldelaf