Fille d’un violoniste et d’une pianiste en Géorgie, Lisa Batiashvili a été très tôt marquée par le modèle d’Anne Sophie Mutter jouant à quatorze ans avec Herbert von Karajan. Un violon dans les mains à deux ans, sur scène à quatre ans, elle rêvait de l’occident à travers les disques de Bill Evans ou d’Ella Fitzgerald que son père rapportait de tournées à l’étranger. Le départ de la famille à Hambourg puis à Munich n’a pas dû être une mince affaire, mais toutes les histoires ou presque des grands musiciens se ressemblent et l’Allemagne demeure un Eldorado pour les virtuoses en herbe. Le hasard veut que je reçoive aujourd’hui la version germanique de ma biographie de Martha Argerich en édition de poche, alors que la version originale a été accueillie il y a deux ans par des pages entières dans les plus grands journaux. Y a-t-il un autre pays au monde pour qui la musique fasse l’objet d’un tel culte ? Peut-être l’Angleterre qui vient de lancer un festival « The Rest is Noise » d’après l’excellent livre d’Alex North. J’en profite pour saluer l’admirable biographie de Bela Bartok sous la plume de Claire Delamarche (Fayard). Un travail de titan qui se lit comme un roman.
Lisa Batiashvili vient d’enregistrer le Concerto de Brahms sur un violon ayant appartenu à Joseph Joachim. C’est un sommet de musicalité et de finesse.
Voici son programme :
Indi Mindi from Miniatures for String Quartet (Georgia String quartet)
Mozart : Concerto pour violon n° 3 – 2e mvt – Anne Sophie Mutter/Karajan
Bach : Air par François Leleux (Sonny 2007)
Britten : Concerto par Janine Jansen
Schubert : Impromptu op. 90 par Alfred Brendel
Madeleines
Valse for Debbie par Bill Evans
Take 6 : If we ever