Un poids lourd. L’EX 362D doit une partie de ses 27 kg à ses deux transformateurs : un premier, de 750VA, blindé coulé dans de la résine pour l’isoler mécaniquement, s’occupe de la section amplification ; le second, plus petit, alimente la partie préamplificateur. À l’intérieur s’additionnent également des relais de commutation pour la gestion des entrées et du volume. Cet appareil travaille en classe A, technologie reconnue pour sa chaude musicalité : l’appareil peut en effet atteindre les 55 à 60 °C. Il est possible par une touche en façade, Bias Level, d’ajuster les étages de puissance et de faire fonctionner l’appareil soit intégralement en pure classe A, soit en classe A et classe AB. S’y ajoutent des entrées numériques coaxiale et optique (convertisseur intégré), une entrée et une sortie analogique en prise XLR et également un astucieux détecteur phase secteur lumineux.
Écoute
Gros amplificateur donc gros son ? Heureusement non. L’EX 362D ne déforme pas les instruments et n’en épaissit pas les contours. Il respecte la hiérarchie des échelles dynamiques et des tailles instrumentales. Le violon ne saurait ainsi se confondre avec un alto. Si certains modèles se montrent parfois plus incisifs (les attaques des marteaux du pianoforte par exemple), celui-ci ne pourra pas passer pour un endormi ni un rêveur. Il fait montre, au contraire, d’une maîtrise impressionnante de la géométrie et de la densité sonores. Cet amplificateur construit en effet un espace acoustique en trois grandes dimensions sur lesquelles il distribue les pupitres avec un soin vétilleux. Et il sait donner de la voix et avoir du coffre quand doivent résonner le fracas d’un ensemble de percussions, l’appel tonitruant d’un tuba ou le grave d’un piano : rarement la sensation physique du son aura été aussi t r o u b l a n t e . L’EX 362D, c’est la musique XXL et en 3D.
Les Amplificateurs de l’année
Radio Classique
BC Acoustique EX 362D