C’est au tempo inflexible de Daniel Harding que les musiciens de la phalange parisienne débuteront leur saison à la Philharmonie de Paris le 16 septembre avec l’interprétation de l’œuvre mythique de Schumann : Les Scènes du Faust de Goethe, une pièce pour orchestre, chœurs et solistes. Avec la précision de son coup de baguette, le chef anglais entend prendre la relève de Paavo Järvi avec brio (il a pris la tête de l’Orchestre de Paris le 11 juin dernier.)
Celui qu’on a surnommé le « baby chef » qui, à seulement 22 ans, avait ouvert le festival d’Aix-en-Provence avec un triomphant Don Giovanni, sait user de la fraîcheur de son oreille pour donner à entendre des interprétations originales. Aujourd’hui âgé de 39 ans, le britannique à l’allure de dandy a toujours été un homme en avance sur son temps. A seulement 13 ans, il dirige le Pierrot Lunaire de Schoenberg avec un ensemble de fortune. Quelques années plus tard, il remplace au pied levé le chef titulaire de l’Orchestre de Birmingham pour une Symphonie n°2 de Brahms au Théâtre du Châtelet. En 1996, il devient le plus jeune chef de l’histoire des BBC Proms. En 2003, il réussit à briguer le Mahler Chamber Orchestra fondé par son mentor Claudio Abbado.
En grand amateur de musique romantique, son répertoire est riche d’interprétations de concertos pour violon (Tchaïkovski, Beethoven, Mendelssohn, Brahms), violoncelle (Haydn, Dvorak) ainsi que de nombreuses symphonies (Brahms, Mahler). En 2015, il reçoit le Diapason d’or pour ses Scènes de Faust de Schumann. Le charme démoniaque et le coup de baguette acéré de Daniel Harding seront au cœur de cette rentrée musicale.