« C’est un gâchis » : Le CIRM de Nice, centré sur la musique contemporaine, va cesser ses activités

Crédit: cirm-manca.org

Le Conseil d’administration, réuni jeudi 30 juin, a voté la fin de l’activité du CIRM de Nice à la fin 2022. Créé à la fin des années 60, le Centre International de Création Musicale niçois était un des 8 établissements de ce type en France. Le CIRM organisait depuis 1978 le festival Manca, consacré à la musique classique contemporaine.

Le CIRM a été créé par le compositeur Jean-Etienne Marie en 1968

Avec ceux de Saint-Nazaire, Reims, Albi, Marseille, Lyon, Alfortville et Pigna (Corse), le CIRM de Nice est l’un des 8 Centres internationaux de création musicale français agréés en France. Créé en 1968 par le compositeur Jean-Etienne Marie, le CIRM s’est installé à Nice en 1978, année de la première édition du Festival de musique contemporaine Manca, dont il est l’organisateur. Mais, confronté à des « difficultés structurelles » selon sa direction l’institution devra fermer ses portes à la fin de l’année.

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Camille Giuglaris, directeur technique et représentant du personnel indique que « le matériel du CIRM va aller au conservatoire régional de Nice et le patrimoine, à savoir les nombreux enregistrements, iront à l’Université Côte d’Azur, tous 2 partenaires ». « C’est un gâchis » dénonce-t-il. Les 3 salariés restants devraient quitter leur emploi dans le cadre d’un licenciement économique.

Les activités du CIRM s’articulent autour de 4 axes : production, diffusion, recherche et formation

Sylvain Lizon, le président de l’institution, déplore que « le CIRM n’ait pas connu le développement qu’ont connu les autres centres nationaux, comme celui de Marseille », le GMEM (Groupe de musique expérimentale de Marseille). Le CIRM disposait d’un budget d’environ 700 000 euros, assuré à parité par l’État à travers la Drac et les collectivités (ville de Nice, département et région). Bénédicte Lefeuvre, directrice régionale des affaires culturelles, a indiqué que la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) « soutient l’initiative qui va consister à préserver la création contemporaine à Nice » sans donner de précisions.

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Depuis 54 ans, les  activités du CIRM s’articulent autour de 4 axes : production, diffusion, recherche et formation. Elles réunissent des professionnels : compositeurs, réalisateurs informatique musicale, chercheurs, ingénieurs du son, musicologues, étudiants en composition électroacoustique, travaillant, entre autres, sur les nouvelles technologies au service de la création musicale.

Philippe Gault (avec AFP)

 

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