La polémique autour du meurtre du père Olivier Maire en Vendée ne cesse d’enfler depuis hier. Le suspect, un ressortissant rwandais, est également l’incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes il y a un an.
Olivier Auguste : « il n’y a pas ici à crier que l’Eglise catholique est de nouveau prise pour cible »
En l’attente du procès de l’incendie de la cathédrale, l’obligation de quitter le territoire du suspect était suspendue, ce qui fait grincer des dents Le Figaro. Ce meurtre est le symbole « d’une faillite française » estime le quotidien et dans son éditorial, Yves Thréard dénonce « après le laxisme de la justice, le pointillisme kafkaïen de la justice ». L’Opinion nous invite cependant à la prudence face à l’événement afin d’éviter approximations et minimisations. Attention aux mots, conseille Olivier Auguste dans son édito. Parler d’assassinat signifie que la mort était préméditée, mais à ce stade il est trop tôt pour le savoir, écrit-il. Et « il n’y a pas ici à crier que l’Eglise catholique est de nouveau prise pour cible : croyant, pratiquant, ancien sacristain, le meurtrier en fait lui-même partie », poursuit-il.
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Il y a un an, La Croix avait consacré une vaste enquête sur le parcours du suspect, au moment de l’incendie. « La violence du génocide rwandais et une succession d’échecs en France semblent avoir précipité le passage à l’acte » écrivait la journaliste dans un article toujours en ligne pour les abonnés.
Le père Olivier Maire était « une référence intellectuelle »
Ce matin, les journaux veulent rendre hommage à ce prêtre de 60 ans. Des portraits dans Le Figaro, dans le Parisien et dans La Croix rapportent les mots de Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France, pour lequel Olivier Maire était « un prêtre qui aura vécu dans la suite du Christ jusqu’au bout, dans l’accueil inconditionnel de tous ». Dans Le Parisien qui a ouvert ses colonnes à quelques fidèles et habitants de Saint-Laurent-sur-Sèvre, on apprend que le père « était une référence intellectuelle, ses sermons étaient passionnants ! ». Érudit, il est également décrit comme un organiste de talent.
Victoire Faure
