C’est une première mondiale : des chercheurs britanniques ont délibérément transmis le Covid à de jeunes adultes. Les volontaires, 26 hommes et 10 femmes, tous en bonne santé et âgés de 18 à 30 ans n’étaient pas vaccinés et n’avaient jamais été infectés par le virus.
Covid-19 : des données importantes mais qui ne font pas l’unanimité
La souche la plus ancienne de Wuhan a été introduite par gouttes dans le nez. Le but ? étudier avec précision durant deux semaines, les effets du Covid sur les systèmes immunitaires. Seulement la moitié des participants a été infectée. Parmi eux, aucune forme grave mais des symptômes grippaux : tous ont perdu le goût et l’odorat. Mais c’est la période d’incubation qui étonne car les patients étaient infectieux au bout de 42 heures. C’est bien plus court que les 4 à 5 jours estimés jusqu’ici. La charge virale se situait principalement dans le nez et ne variait pas en fonction des symptômes. Des données importantes, mais qui ne font pas l’unanimité.
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La souche utilisée est bien antérieure à Omicron, désormais beaucoup plus infectieux. Ensuite, cela interroge d’un point de vue éthique : aucun traitement n’est encore fiable à 100%, c’est donc faire prendre un risque à ces patients. Mais d’autres chercheurs répliquent que la réponse immunitaire au niveau des muqueuses du nez est pratiquement encore inconnue. Ce type d’étude en temps réel permettrait de développer rapidement un vaccin par voie nasale, efficace contre tous les variants.
Rémi Pfister
Ecoutez les explications de Rémi Pfister :
