Marseille est sous 3 000 tonnes de déchets. Cela fait 10 jours que la grève dure, c’est la 3ème en 4 mois. FO continue de s’opposer à un accord sur l’application des 35 h. Conséquence, les rues débordent de poubelles.
Benoît Payan a fait intervenir des éboueurs du privé
Face à ce qu’elle décrit comme un danger grave et imminent pour la sécurité des Marseillais, la mairie a décidé d’agir. Six camions-bennes d’entreprises privées sont mobilisés dans les zones prioritaires. On y voit des cartons entiers, des peaux d’orange, des canettes et même des couches qui volent dans tous les sens. On peut à peine circuler dans certaines rues et les habitants n’en peuvent plus. Jacqueline, dans le quartier nord du 13e arrondissement, a vu des rats et dénonce l’insalubrité des rues : « avec le vent, le mistral, les ordures vont dans la mer ». Elle s’indigne : « c’est un scandale, c’est une honte qu’on n’arrive pas aujourd’hui à faire travailler les gens ».
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Le mistral continue de souffler, il y en aura pour des jours de travail
Alors, Benoît Payan, le maire de la ville, a annoncé réquisitionner des éboueurs du privé, comme l’explique Sébastien Barles, adjoint au maire délégué à la transition écologique : « face à l’état de nécessité provoquée par la conjonction de la levée du Mistral et de cette grève qui n’en finit pas, avec des ordures qui s’amoncellent dans la ville et face aussi à des incendies répétés, le maire a décidé donc de déroger à la répartition des compétences qui sont aujourd’hui de compétences métropolitaines ». Et ces éboueurs sont attendus comme le Messie, ils sont déjà passés par le littoral pour protéger la mer. Au Prado, Marie-Noëlle n’en croit pas ses yeux : « ça fait du bien, c’est beau, c’est merveilleux de voir cet endroit propre ! ». Mais il y en a encore pour plusieurs jours et le mistral continue de souffler, alors, la ville songe même à impliquer les Marseillais pour organiser une collecte citoyenne.
Julie Gasco
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